« La RSE pour vous c’est quoi ? », avez-vous déjà posé cette question autour de vous ? Mais surtout, avez-vous déjà entendu quelqu’un faire le rapport avec les RH en entreprise ? Pourtant au coeur de l’entreprise et de sa stratégie sociale, les RH sont les grands oubliés de la RSE.
Alors non ce n’est pas évident pour tout le monde malgré la forte popularité de la RSE en ce moment. Mais on réduit la RSE à si peu de choses : l’environnement ou une communication pour améliorer son image.
1. Les oubliés
Parfois mal-aimés et très souvent oubliés voir inexistants dans certaines entreprises. Les RH sont pourtant le poste clé d’un développement social sain dans une organisation.
La RSE repose sur le middle management et sa capacité à mobiliser et engager les équipes dans des actions de changements des pratiques. Ainsi les RH doivent détecter et évaluer les managers sur leur capacité à accompagner les salariés dans le suivi de la démarche RSE. Pour ce faire, la pédagogie et le temps dédié à ce volet sont indispensables. En termes d’outils, les RH ont tout intérêt à mettre en place un baromètre social pour examiner la cohérence entre la stratégie et les moyens. De nombreux outils sont disponibles pour ancrer la stratégie d’entreprise dans une dynamique de RSE. Quand on sait que seulement 15% des salariés en France se sentent impliqués dans la RSE de leur entreprise mais qu’ils sont 70% à vouloir l’être davantage (baromètre RSE Ekodev), il est urgent de réagir.
La responsabilité sociétale ne peut avoir que l’humain comme préoccupation incontournable, et prendre acte que le déploiement de pratiques responsables est conditionné en retour par l’implication de ce dernier.
2. La RSE pour l’environnement
La RSE est très mal connue par les collaborateurs français. 85% des sondés (étude BVA – échantillon représentatif de la population active française) ont bien identifié dans leur entreprise des actions RSE liées, en premier lieu, à la protection de l’environnement…
On peut penser que les actions environnementales sont les plus simples et les moins couteuses à mettre en place. En effet, le tri des déchets, économies d’électricité ou de consommation d’eau, recyclage des papiers et cartons, etc…
Seulement ces actions ne peuvent être prise en compte dans une stratégie globale de RSE. En effet 50% des répondants insistent sur le fait que leur organisation n’assument pas leur actes fautifs en matière d’environnement (principe de recevabilité par la norme ISO 26 000). Ce qui nous amène au greenwahing* des entreprises pour se donner une meilleure image par la RSE.
3. La RSE pour l’image
Selon l’étude IPSO x Openmind KFE, plus de trois quarts des personnes interrogées pensent que leur entreprise mène une politique RSE engagée seulement pour améliorer sa réputation !
À la question de savoir ce qui motive les entreprises à s’activer sur les sujets, « améliorer son image » arrive en tête des résultats (55% des répondant·e·s), devant « être plus éthique » (46%) ou « inspirer la confiance » (33%).
Cette étude dévoile bien que les considérations de notoriété sont prioritaires sur l’engagement des équipes ou la volonté de trouver de nouveaux modes de consommation ou de travail. Les entreprises sont conscientes que la RSE est un argument de communication à privilégier aujourd’hui (étude Earned Brand). Il est donc « normal » de voir émerger des campagnes de greenwashing un peu partout.
La confusion entre le greenwashing et l’engagement volontaire met en lumière une confusion tant pour les consommateurs que les collaborateurs, provoquant toujours plus de désengagement.
4. Et les RH dans tout cela ?
Dans le contexte actuel de renouvellement et d’élargissement de la fonction RH et au regard de l’attention croissante accordée à la qualité de vie au travail, associer les Ressources Humaines à la RSE est plus que pertinent !
Les principaux vecteurs de communication interne sont des newsletters ou des affiches. Quand les salariés préfèreraient en majorité être informés directement par des réunions internes ou des évènements de sensibilisation. Ce qui favoriseraient leur implication personnelle aux actions proposées.
C’est là que la fonction RH peut intervenir et de nombreux outils sont à leur disposition pour mobiliser et fédérer les collaborateurs autour des actions responsables de l’entreprise. Les possibilités ne manquent pas, mais il faut pouvoir y mettre du temps et des moyens. C’est ici que les limites se manifestent. En effet, les actions de RSE sont souvent ajoutées aux missions existantes et omniprésentes de la fonction RH.
La prise de conscience sur l’importance des RH dans la stratégie RSE est là. Mais le passage à l’action se fait attendre.
Nous vous proposons de vous accompagner dans l’élaboration du plan annuel RSE. Pour une meilleur efficacité et une gestion du temps efficiente pour tous.
